Odorat du chien : comprendre comment sent le chien !

Il est bien connu que le chien a un flair exceptionnel. Les capacités olfactives du chien se révèlent d’une grande utilité quand il collabore à la recherche de personnes victimes de catastrophes, de stupéfiants ou d’explosifs, entre autres.

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Mais comment fonctionne l’odorat du chien ? Pourquoi est-il capable de sentir des odeurs que nous sommes incapables de percevoir ? On vous dit tout.

La truffe du chien est un organe complexe

En ce qui concerne le système olfactif, le chien est bien mieux équipé que l’humain. Sa truffe, également appelée le rhinarium, lui permet à la fois de respirer et de capter les odeurs. Sans aucun poil, elle présente deux cavités nasales très développées. Ces cavités contiennent des cornets nasaux recouverts d’une muqueuse olfactive. C’est cette muqueuse qui abrite les capacités olfactives du chien, grâce à des cellules olfactives et un système nerveux relié à une zone cérébrale chargée de l’identification des odeurs.

De plus, le chien dispose d’un organe de Jacobson hyper développé. Cet organe voméronasal,situé au dessus de son palais, juste derrière les incisives, permet de reconnaître les phéromones, composants chimiques des odeurs. Si cet organe mesure environ 3 cm2 chez l’homme, celui du chien mesure 130 cm2 en moyenne !

Un cerveau au service de l’odorat

Chez le chien, l’odorat n’est pas une option ; une large zone de son cerveau y est consacrée. Il dispose notamment de capacités cérébrales étendues pour repérer et interpréter les odeurs. L’odorat est d’ailleurs le seul sens dont il dispose pleinement dès la naissance. C’est grâce à son odorat que le chiot peut trouver son chemin jusqu’aux mamelles de sa mère. Dès le plus jeune âge, son flair assure sa survie ! Le chien gardera toute sa vie intactes ses capacités olfactives, même dans la vieillesse.

Un chien utilise deux moyens de perception des odeurs : la voie nasale et la voie rétro-nasale. La première lui permet de capter les molécules odorantes en inspirant. C’est ainsi que 7 % de l’air inspiré atteint ses cavités nasales. Quant à la voie rétro-nasale, elle transmet les molécules odorantes à l’appareil olfactive par l’’expiration. Le chien utilise cette seconde voie pour flairer sa nourriture ou l’urine d’un congénère. Si vous observez votre chien en train de flairer une odeur, vous remarquerez qu’il effectue une série rapide de petites inhalations et expirations. Il utilise ainsi les deux voies pour mettre en contact les molécules odorantes extérieures avec sa super muqueuse olfactive. Celle-ci intègre les molécules et transmet au cerveau une série d’informations qui vont être triées et classées pour identifier rapidement l’odeur en question. Quand il suit une piste olfactive, c’est vraiment sa truffe qui guide le chien. En moyenne, 40 % du cerveau canin est mobilisé au service des odeurs.

Champion de la mémoire et de l’acuité olfactives

On vous a dit qu’un « nez » professionnel était capable de mémoriser plusieurs centaines ou milliers d’odeurs ? Sachez que votre chien peut se souvenir de plus de 100 000 odeurs différentes ! Fort de cette capacité, un chien associe des odeurs avec des situations, des personnes, des contextes… Exactement comme un humain utiliserait sa mémoire visuelle. Sans cesse en quête d’informations olfactives, un chien renifle en moyenne dix fois par seconde, captant ainsi environ les molécules odorantes de 7 % de l’air ambiant. Cette mémoire des odeurs se double d’une acuité olfactive extrêmement fine. Un chien perçoit des odeurs tellement subtiles qu’il peut identifier l’odeur de chaque membre d’une famille, d’une main – ou même de la trace d’un doigt sur un objet, plusieurs semaines après qu’il ai été manipulé… La capacité la plus étonnantes des chiens est de pouvoir discriminer les odeurs : il peut analyser séparément chaque odeur constituant une senteur globale.

Certaines races de chiens sont beaucoup plus douées dans ce domaine, les meilleurs flairs revenant au labrador et au berger allemand. Si un être humain compte environ 40 millions de cellules olfactives, ces chiens disposent quant à eux de 2 milliards de cellules olfactives ! Les chiens les plus performants sont en général les grands chien, parmi ceux équipés d’un museau allongé. L’odorat est nettement moins développé chez les petits chiens et ceux au museau aplati.

Le flair comme moyen de communication

Si le flair est si développé chez le chien, c’est aussi parce qu’il utilise les odeurs pour se faire comprendre de ses congénères. L’odeur est un langage qu’il maîtrise sans problème. En effet, il sait identifier les phéromones émises par d’autres chiens de la même espèce. Grâce à elles, il sait très vite si un chien est de mauvais poil ou prêt à la rencontre, craintif ou sûr de lui… Ces odeurs dorment une véritable carte d’identité canine, indiquant l’âge et le sexe d’un individu. Un même sait ainsi identifier chez une femelle le moment de son cycle hormonal. Il repère une femelle en chaleur à plusieurs kilomètres ! Même avec un humain, le chien utilise son flair pour comprendre ses émotions. Un chien flaire très vite la détente, la peur ou le stress…

Au-delà, le flair d’un chien est un outil de compréhension de son environnement. Le monde et tout ce qui est vivant lui parvient sous forme d’odeurs. Son flair n’est jamais fatigué. Au contraire, il doit être sollicité en permanence. Pour cette raison, il est utile de promener votre chien dans des endroits nouveaux, dans la nature, partout où il pourra collecter librement de nouvelles odeurs. Ne tirez pas sur la laisse quand il prend le temps de flairer une odeur ; votre chien a besoin d’analyser les odeurs du monde pour s’y trouver en sécurité.

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