Prendre la température de son chien : conseils et bonnes pratiques

Chez le chien, la température corporelle normale se situe généralement entre 38°C et 39°C, bien que des variations soient toujours possibles.

La vérifier est un bon moyen de s’assurer que l’animal ne présente ni fièvre, ni hypothermie. Toutefois, il n’est pas toujours simple de contrôler la température de son petit compagnon. Si le thermomètre rectal est le plus fiable, son utilisation n’est pas des plus aisées lorsqu’on ne sait pas comment s’y prendre. Et en l’absence d’un tel outil, d’autres éléments peuvent permettre de savoir si l’animal est fiévreux. Faisons le point dans ce dossier.

La température corporelle du chien : quelle est la norme ?

Prendre la température de son chien permet de se rendre compte de son état de santé. En effet, comme chez l’homme, elle permet d’identifier un éventuel trouble de la santé.

Chez le chien adulte, la température corporelle normale est située entre 38°C et 39°C, mais elle peut varier au cours de la journée en fonction de la température ambiante, de la température du sol, de l’activité de l’animal ou d’autres facteurs.

Chez le chiot, la norme est plus basse. Le petit chien nait avec une température corporelle moyenne de 35,5°C. Incapable de se réchauffer seul, il se blottit contre sa mère et ses frères et sœurs pour conserver sa chaleur, raison pour laquelle il faut y être très attentif pour éviter toute déperdition trop importante. Par la suite, elle augmente au fil des semaines jusqu’à se stabiliser vers 38,5°C.

Quand parle-t-on de fièvre chez le chien ?

La fièvre, ou pyrexie, se caractérise par une température corporelle supérieure à la norme, c’est-à-dire supérieure à 39°C. Toutefois, l’animal n’est pas forcément malade, car certains toutous peuvent présenter une hausse de température en cas d’effort intense ou de stress, sans pour autant qu’il s’agisse d’un sujet d’inquiétude.

La fièvre ou pyrexie est à bien différencier l’hyperthermie. Dans ce cas, la température du chien est anormalement élevée, au point d’être supérieure à 41,5°C. C’est un phénomène bien plus rare et qui a tendance à être généralement observé en cas de coup de chaleur. Il ne faut absolument pas négliger une telle situation, car une température corporelle si haute peut provoquer de graves séquelles à l’organisme du toutou.

Lorsque la température descend en dessous de 38°C, on parle d’hypothermie. Elle devient sévère lorsqu’elle est inférieure à 36,5°C et critique en dessous de 35°C, au point de compromettre la survie de l’animal.

Le fait qu’un animal dépasse légèrement les limites normales n’est pas nécessairement préoccupant. Il peut s’agir d’un épisode de stress, des suites d’un effort intense ou, inversement, de la proximité d’un élément froid (un carrelage sur lequel il est resté allongé un bon moment, etc.). Toutefois, si ce dépassement, bien que léger, est accompagné de symptômes ou de signes préoccupants (fatigue, irritabilité, etc.), il est préférable de consulter le vétérinaire ou de surveiller l’évolution de la température corporelle par le biais de relevés plus réguliers.

La fièvre chez le chien : quelles en sont les causes possibles ?

Les causes de la fièvre chez le chien peuvent être diverses. Dans la majorité des cas, il s’agit :

• d’une infection virale, bactérienne ou d’autre origine ;
• d’une maladie inflammatoire ;
• d’une maladie immunitaire ;
• d’un traumatisme ;
• d’une tumeur ;
• d’une nécrose, etc.

Comment prendre la température de son chien ?

Pour prendre la température corporelle de votre chien, la solution la plus fiable consiste à utiliser un thermomètre rectal.

Comment prendre la température de son chien par voie rectale ?

Un thermomètre électronique rectal à embout souple est l’outil le plus recommandé pour ce faire. Les anciens modèles avec du mercure peuvent en effet être dangereux si le chien se débat et vient à le briser.

Le mieux est encore d’agir à deux, si possible, et dans un moment calme, loin des agitations et des bruits. Une personne, appréciée du toutou, le maintient et l’apaise (sans pour autant chercher à trop le rassurer pour ne pas augmenter, inversement, le sentiment de stress et d’inquiétude). En cas de risque de morsure, il est possible de passer une muselière au chien. En effet, même si la prise de température par voie rectale est sans douleur, elle n’en est pas moins inconfortable pour l’animal.

À vous ensuite de vous munir du thermomètre – que vous pouvez au préalable présenter à votre chien pour lui permettre de le sentir et de moins en avoir peur – et d’y déposer une goutte de vaseline pour que son introduction soit plus facile. Si vous n’en avez pas, trempez l’embout dans un peu d’eau. Soulevez la queue de l’animal et introduisez l’embout du thermomètre dans son anus avec une profondeur d’environ 1 cm.

Sans bouger – dans la mesure du possible – patientez jusqu’à ce que la température se stabilise. Selon le modèle, le thermomètre peut se mettre à sonner pour vous indiquer la mesure relevée. Retirez délicatement l’embout et offrez une friandise (ou une autre récompense) à votre petit compagnon pour le féliciter.

Comment savoir si son chien a de la fièvre sans thermomètre ?

Vous n’avez pas de thermomètre et vous vous demandez si votre toutou a de la fièvre ? Ne vous fiez pas à sa truffe, car un museau chaud et sec n’est pas pour autant le signe d’une pyrexie et à l’inverse, une truffe fraiche et humide ne veut pas forcément dire que l’animal est en excellente santé.

Vous pouvez toutefois observer votre chien. Vous connaissez bien votre petit compagnon, raison pour laquelle un changement de comportement peut vous interpeler. Quoi qu’il en soit, voici les signes qui peuvent être constatés en cas d’épisode de fièvre et qui doivent vous préoccuper :

• le souffle du chien est plus chaud ;
• sa respiration est plus rapide ;
• sa truffe peut être sèche, chaude, tout en présentant des écoulements ;
• ses pattes sont chaudes ;
• la zone à l’arrière de ses oreilles peut être chaude ;
• ses gencives sont rouges, voire gonflées ;
• l’animal est apathique, plus fatigué ;
• il se couche plus souvent au sol ;
• il est irritable, voire agressif ;
• il peut se mettre à vomir ou à souffrir de diarrhées.

Que faire en cas de température corporelle anormale chez le chien ?

Si votre chien a une température corporelle supérieure à 39°C et que d’autres symptômes se manifestent, consultez votre vétérinaire dès que possible. À l’inverse, si sa température corporelle est inférieure à 37,5°C et qu’il présente là aussi des signes cliniques anormaux, il est préférable de consulter.

Cependant, si la température corporelle de votre chien est plus élevée que la normale sans qu’il présente de signe douteux, il est possible d’essayer de la faire descendre dans un premier temps et de voir comment la situation évolue.

Sachez en effet que le chien n’est pas doté des mêmes capacités que nous, humains, pour réduire se température corporelle comme nous pouvons le faire par le biais de la transpiration. Il ne dispose que des glandes situées au niveau de ses coussinets pour la réguler. Il est donc préférable de l’aider en le rafraichissant un peu, de manière raisonnable. Attention de ne pas chercher à le refroidir trop vite pour ne pas provoquer de choc thermique (on évite donc les bains d’eau froide !).

Appliquez un peu d’eau fraiche sur sa tête, ses pattes et notamment ses coussinets. Installez-lui un espace confortable dans une pièce fraiche et laissez-lui une gamelle d’eau propre et fraiche à portée. Surveillez-le bien et veillez à prendre sa température régulièrement pour s’assurer qu’elle retrouve une valeur normale. Si ce n’est pas le cas et/ou si d’autres symptômes se manifestent, consultez votre vétérinaire.

En cas d’hypothermie, vous pouvez, à l’inverse, réchauffer votre chien avec des couvertures chaudes et des bouillottes. Soyez particulièrement attentif s’il s’agit d’un chiot, car une chute de température est très vite inquiétante.

Soulignons cependant que la fièvre est un système de défense que le corps de l’animal utilise pour lutter contre ce qui l’agresse. Inutile de chercher absolument à refroidir le chien s’il semble bien la supporter. Par ailleurs, évitez toute automédication. Ne donnez pas de traitement à votre animal, même un médicament qui lui aurait déjà été prescrit par le vétérinaire lors d’un précédent épisode de fièvre, car vous pourriez aggraver la situation. Ne lui donnez également pas de paracétamol, car si cela est utile pour l’homme, c’est un poison toxique pour les chiens !

La meilleure chose à faire si l’état de votre animal ne s’améliore pas ou s’il se dégrade, c’est de consulter votre vétérinaire sans attendre.